Marcel
Groleau
Président général
Nourrir pour grandir
La crise sanitaire que nous vivons bouscule notre quotidien depuis bientôt deux ans. Nous pouvons toutefois espérer des jours meilleurs, maintenant qu’une forte majorité de la population est vaccinée et que les vagues successives semblent moins importantes que les précédentes. Cependant, la prudence sera de mise. Il est maintenant évident que nous devrons apprendre à coexister avec ce virus.
Charles‑
Félix Ross
Directeur général
Travailler chaque jour à l’avancement de l’agriculture québécoise
La pandémie est encore parmi nous, mais la normalité est à nos portes. L’optimisme est de retour dans toutes les sphères d’activité, incluant dans le secteur agricole.
Marcel Groleau
Président général
Nourrir pour grandir
La crise sanitaire que nous vivons bouscule notre quotidien depuis bientôt deux ans. Nous pouvons toutefois espérer des jours meilleurs, maintenant qu’une forte majorité de la population est vaccinée et que les vagues successives semblent moins importantes que les précédentes. Cependant, la prudence sera de mise. Il est maintenant évident que nous devrons apprendre à coexister avec ce virus.
La pandémie nous a fait réaliser que ce que l’on tenait pour acquis peut être fragile. Les chaînes d’approvisionnement ont été mises à mal. La fermeture des frontières a fait craindre le pire. On a eu un aperçu du comportement des pays du globe lorsque l’approvisionnement de biens essentiels est menacé.
La sécurité alimentaire a donc été au cœur des préoccupations des États depuis le début de la pandémie. Augmenter son autonomie alimentaire est devenu un objectif pour plusieurs. À ce titre, les productrices et producteurs qui œuvrent sur les quelque 29 000 fermes au Québec ont bénéficié d’une reconnaissance renouvelée.
L’appel du premier ministre François Legault à soutenir davantage les producteurs agricoles, en achetant des produits locaux ou encore en allant travailler sur les fermes, a été entendu. On veut, quand c’est possible, manger local. Le logo Aliments du Québec est de plus en plus recherché. Les kiosques à la ferme font de bonnes affaires et leur nombre augmente. Les marchés publics gagnent aussi en popularité. Le prix n’est plus le seul facteur d’achat : la provenance d’un aliment compte de plus en plus aux yeux des consommateurs. L’application Web de l’UPA, Mangeons local plus que jamais!, a été très populaire encore une fois cet été. Le succès de la tournée des régions pour en faire la promotion témoigne de l’importance que la population accorde au rapprochement avec les producteurs agricoles. Nous devons maintenant cultiver cet intérêt des citoyens, qui était là avant la pandémie, mais qui a été décuplé.
Cet intérêt des citoyens est aussi une réponse à leurs inquiétudes quant à l’avenir de notre planète. Le système alimentaire mondial, dans sa forme actuelle, est insoutenable à long terme, en particulier si l’on doit, comme prévu, nourrir 10 milliards de personnes en 2050. Le réchauffement climatique a déjà des répercussions sur la production agricole. Les conditions météorologiques extrêmes et la rareté de l’eau seront des enjeux pour plusieurs grandes régions agricoles dans le monde, et cela amènera de l’imprévisibilité sur le marché des denrées alimentaires. Une augmentation, même minime, du prix des aliments a des conséquences importantes chez les populations moins bien nanties.
Pour un accès universel à des aliments santé, produits en quantité suffisante avec un minimum d’incidence sur l’environnement et en respect de la disponibilité des ressources naturelles que sont la terre et l’eau, il faudra établir un équilibre entre les droits inhérents au commerce mondial, les droits et obligations pour la protection de l’environnement et les autres droits humains. C’est notre santé et celle de la planète qui en dépendent. Le commerce des aliments est essentiel à la sécurité alimentaire mondiale, il ne doit pas se faire au détriment de l’avenir des écosystèmes et de l’exploitation des agricultrices et des agriculteurs. Il faut donc favoriser, autant que faire se peut, l’autonomie alimentaire de chaque territoire, de chaque nation. Il ne peut y avoir de sécurité alimentaire et de paix sociale sans un minimum d’autonomie alimentaire.
C’est fort de cette réflexion que la Coalition pour l’exception agricole et alimentaire a contribué aux dialogues organisés par la FAO dans la foulée du sommet de l’ONU sur les systèmes alimentaires tenu en septembre dernier. Nous avons, à cette occasion, lancé le mouvement international Nourrir l’humanité durablement. Pour rééquilibrer les forces du commerce et les enjeux mondiaux dans le domaine alimentaire, nous proposons un outil juridique novateur, issu des travaux de la Chaire de recherche en droit sur la diversité et la sécurité alimentaires de l’Université Laval. Au-delà des craintes et des critiques, il faut des solutions.
En terminant, je quitte cette année mon poste de président général de l’Union, mais j’ai l’intention de continuer de m’impliquer au sein de la Coalition et de Nourrir l’humanité durablement. J’ai passé 10 merveilleuses années à la présidence de cette grande organisation qu’est l’UPA. Elle est animée de grandes valeurs humaines et joue un rôle déterminant pour les productrices et les producteurs agricoles du Québec. Son influence se fait sentir bien au-delà des frontières du Québec. Merci beaucoup pour votre confiance. Ce fut un grand honneur de vous représenter et de défendre vos intérêts. Oui, les enjeux sont grands. Mais l’agriculture du Québec continuera d’occuper et de préserver le territoire et de nourrir pour que tous, nous puissions grandir.
Charles‑Félix Ross
Directeur général
Travailler chaque jour à l’avancement de l’agriculture québécoise
La pandémie est encore parmi nous, mais la normalité est à nos portes. L’optimisme est de retour dans toutes les sphères d’activité, incluant dans le secteur agricole.
Le Plan de développement 2020‑2024 de l’Union et ses trois axes (revenu, services et agir ensemble) a continué de guider nos interventions tout au long de la dernière année. Ces fondements ont permis d’avancer sur tous les plans, qu’il s’agisse d’influencer et de proposer les assises d’une politique agricole performante, de nous mobiliser pour maintenir notre capacité d’action collective ou d’offrir notre expertise et d’accroître les services et l’accompagnement aux entreprises agricoles.
Sur la scène politique, les élections fédérales et municipales de l’automne ont permis de mettre de l’avant chaque semaine, dans les médias sociaux et traditionnels, un enjeu agricole déterminant pour les productrices et les producteurs du Québec. L’organisation a aussi participé à plusieurs consultations gouvernementales et parlementaires, qu’il s’agisse des choix budgétaires à venir des gouvernements fédéral et provincial ou de projets de loi ayant une incidence directe sur l’agriculture de chez nous.
Parmi nos gains, soulignons la création d’un comité permanent tripartite MAPAQ‑MELCC‑UPA sur l’agroenvironnement, les allègements prévus dans le cadre de l’actualisation du Règlement sur la compensation pour l’atteinte aux milieux humides et hydriques, l’exception prévue au Règlement sur les dispositifs de sécurité de bennes basculantes, le retrait des limites de marge de référence dans le programme Agri‑stabilité et la reconnaissance législative qu’une décision du gouvernement autorisant une utilisation non agricole en zone agricole ou l’exclusion d’un lot pourra être accompagnée de mesures d’atténuation suffisantes.
Ajoutons le consensus pancanadien autour du futur guide sur les relations d’affaires entre les grandes chaînes et leurs fournisseurs, la participation de l’Union au comité consultatif sur la future Stratégie nationale d’urbanisme et d’aménagement des territoires (fusionnée en novembre à la Stratégie québécoise de l’architecture) et l’augmentation du délai de prescription pour la sanction d’une infraction au regard de l’abattage d’arbres, en marge du projet de loi 67 instaurant un nouveau régime d’aménagement dans les zones inondables des lacs et des cours d’eau. Le dossier des travailleurs étrangers temporaires a encore une fois demandé plusieurs interventions de l’Union auprès des instances gouvernementales concernées.
À l’instar de l’an dernier, l’Union a continué de miser sur l’engouement renouvelé de nos concitoyens pour l’autonomie alimentaire et l’achat local, en l’occurrence par ses nombreuses initiatives au chapitre du mouvement Mangeons local plus que jamais! La tournée estivale ayant suscité l’adhésion de 16 personnalités publiques a particulièrement attiré l’attention et la participation des Québécoises et des Québécois. Le mouvement international Nourrir l’humanité durablement, issu de la Coalition pour l’exception agricole et alimentaire (une initiative de l’Union et d’autres partenaires), est venu ajouter une dimension internationale de très haut calibre à cet élan.
L’organisation a aussi continué de bonifier l’offre de services aux agricultrices et aux agriculteurs du Québec, en l’occurrence par le déploiement d’un plan d’action provincial visant à structurer le développement de SCF Conseils, qui dessert plus de 12 000 entreprises agricoles, et la création d’une nouvelle structure de gouvernance au Conseil pour le développement de la main-d’œuvre agricole UPA‑AGRIcarrières. BHLF Avocats et les services juridiques de la Confédération, en plus d’assurer des services juridiques exclusifs aux productrices et producteurs agricoles et forestiers du Québec, ont tenu plusieurs activités et conseillé les directions de l’Union dans leurs dossiers respectifs, notamment au regard de la COVID‑19 et des projets de loi des gouvernements fédéral, provincial et municipaux.
Le Groupe de travail sur la relève syndicale et la mixité, au terme d’une vaste tournée des régions afin d’échanger sur le rôle des syndicats locaux et les défis en vie syndicale, a formulé 15 recommandations visant à modifier les règles de composition des C. A., à actualiser la politique et le processus d’accueil des producteurs, à optimiser l’implication au sein des C. A., notamment celle des jeunes et des femmes, à accroître l’efficacité et le dynamisme des C. A., à innover dans nos activités et nos moyens de communication interne et à développer durablement la vie syndicale et les bonnes pratiques. Une résolution intégrant les grandes recommandations de changement sera soumise aux délégués de l’Union à l’occasion du congrès général 2021.
La dernière année a aussi permis de faire avancer le projet Financement par tous, qui prévoit notamment une formule de financement de l’Union plus juste et équitable entre les producteurs avec plan conjoint et sans plan conjoint et en fonction de la dimension des entreprises.
Enfin, soulignons le travail exceptionnel de La Terre de chez nous (TCN), seul hebdomadaire agricole de langue française en Amérique du Nord. Permettre aux agricultrices et aux agriculteurs du Québec de suivre l’actualité agricole, d’en savoir plus sur ses principaux enjeux et de mieux comprendre l’univers agroalimentaire dans lequel ils évoluent est une grande responsabilité. Dans un contexte d’éternelle mouvance et de modernité médiatique, la TCN et ses artisans assument cette charge avec brio.
Tous ces accomplissements, et combien d’autres, s’appuient sur l’adhésion profonde des agricultrices et des agriculteurs du Québec à l’action collective, sous toutes ses formes. Cette conviction se traduit par l’action continue de l’une des organisations agricoles les plus dynamiques, efficaces et influentes au pays. L’Union est une richesse pour l’ensemble des entreprises agricoles au Québec. Il importe de remercier à cet égard la solidarité, le professionnalisme et l’engagement des producteurs ainsi que de l’ensemble des élus et employés de l’organisation, qui travaillent chaque jour à l’avancement de l’agriculture québécoise.
Portrait
L’UPA représente les quelque 41 000 producteurs et productrices agricoles ainsi que tous les producteurs forestiers du Québec.
Ils sont regroupés suivant une double structure : selon le territoire géographique auquel ils appartiennent, c’est le « secteur général », et selon le type de production agricole qu’ils exercent, c’est le « secteur spécialisé ».
L’Union est présente partout au Québec. Depuis 97 ans, elle poursuit la mission de promouvoir, de défendre et de développer les intérêts de tous les producteurs agricoles et forestiers du Québec, sans distinction.
Organisation
Marcel Groleau
Président généralMartin Caron
Premier vice-présidentPaul Doyon
Deuxième vice-présidentDaniel Habel
Membre du conseilGyslain Loyer
Membre du conseilMario Théberge
Membre du conseilChristian Overbeek
Membre du conseilDaniel Gobeil
LaitJean-Thomas Maltais
BovinsJulien Pagé
MontérégieFrédéric Poudrette
Grands gibiersAquaculteur
Poste vacantCharles-Félix Ross
Directeur généralAlain Bélisle
Directeur, Direction gestion des ressources humainesIsabelle Bouffard
Directrice, Direction recherches et politiques agricolesDenis Corbeil
Directeur, Direction technologies de l’informationCharles Couture
Directeur des publications, La Terre de chez nous et ses publicationsMagali Delomier
Directrice, Direction affaires publiques et syndicalesPatrick Lareau
Directeur, Direction des affaires institutionnelles, Direction généraleStéphanie Lavallée
Adjointe exécutive, Direction généraleDenis Roy
Trésorier et directeur, Direction finances et technologiesDiane Simard
Directrice, Direction des affaires juridiquesLes employés de l’Union :
une équipe passionnée qui a à cœur l’agriculture d’ici
Taux d’adhésion
des producteurs
au 31 juillet 2021
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En 2021
Volume de production couvert par la mise en marché collective
en 2020-2021Les retombées d’une approche collective pour la commercialisation des produits agricoles sont nombreuses et bénéficient à l’ensemble de la société.
En plus d’être efficace, ordonnée et équitable, cette formule permet aux producteurs de mettre en commun des ressources et d’investir collectivement dans des projets de promotion, de recherche et de développement. En 2020‑2021, 89,6 % des produits agricoles ont été mis en marché collectivement.
Acériculture
Apiculture
Aquaculture
Bleuets Saguenay–Lac-Saint-Jean
Bois
Bovins
Fraises et framboises
Grains
Grands gibiers
Lait
Lait de chèvre
Lapins
Légumes de transformation
Maraîchers
Œufs
Œufs d’incubation
Ovins
Pommes
Pommes de terre
Porcs
Serre
Volailles
Total
Sommes investies en recherche, en dons et en promotion
Toutes les sommes investies collectivement en promotion et en publicité contribuent à accroître la demande pour les produits alimentaires québécois.
Quant aux investissements que font les producteurs dans le domaine de la recherche et du développement, ils visent l’amélioration continue de la qualité des produits et des pratiques agricoles. Cela bénéficie autant aux consommateurs qu’aux entreprises en aval de la production. Les agriculteurs sont aussi interpellés par les besoins des plus démunis et l’importance de promouvoir de saines habitudes alimentaires. Voilà pourquoi chaque année ils remettent à la communauté des dons en argent et en denrées agricoles.